30 Avril 2018
A quelques semaines de te rencontrer, je nie encore ma capacité à t'aimer de maniere inconditionelle, infinie, intense, inexplicable.
Je me reveille chaque matin,me demandant si tu vas t'entendre avec moi. Et si je vais savoir t'aimer, si je vais seulement savoir te conquerir, et si cela sera reciproque.Tu sais, moi & les hommes, ca n'a jamais été simple... Il faut le comprendre, le sexe opposé. Il faut accepter sa complexité, sa différence.
Aujourd'hui encore je me questionne sur ma capacité à aimer. Il me semble étonnant que mon corps et celui d'un homme ayant fabriqué un être humain puisse générer un attachement qui se fera comme une évidence.
Je tiens à ecrire ces mots, même si cette interrogation me fait du mal. J'y tiens car ces mots sont la preuve qu'on ne naît pas mere, on le devient. Un jour. C'est un cheminement long et envoutant. Peut être que dans quelques mois je relirai ce post, en riant doucement, me traitant de sotte, d'ignorante, ou simplement en me demandant pardon de ne pas m'être fait confiance sur ma capacité à t'aimer plus que de raison.
Sans doute que j'embrasserai tes petites mains chaudes en te demandant pardon d'avoir douté sur notre relation, de t'avoir souvent imaginé en enfant capricieux, ou méchant, ou ingrat. Sans doute je ferai comme toutes ces mères qui pensent secrètement que leurs enfants sont les plus beaux, les plus intelligents, les plus réussis.
Je voudrais simplement que tu saches que mes pensées te nourrissent autant que le pain que je porte à ma bouche. Et que parfois, souvent, ces dernieres sont cruelles, hésitantes, douloureuses, brouillons. Parfois je voudrais revenir en arriere, avoir le temps de digerer ce qu'il m'arrive. Parfois je pleure de délaisser mon petit chien adoré pour un être humain qui je ne connais pas encore. Parfois je te perds de vue, je ne sais plus si j'ai bien fait, si je suis assez adulte pour assumer, assez enfant pour te faire rêver. Je voudrais que tu penses de moi que je suis une maman gentille, généreuse, et rigolote. J'ai de grands projets pour nous deux...
Et puis tout s'écroule,je ne sais plus comment penser.
Et finalement, quand tout se brouille en moi, je lâche prise,et plus rien ne compte. Que tu aies les yeux verts ou marrons, que tu sois agité ou calme, que tu aimes le foot ou la cuisine.... Tout cela ne compte plus.
Faire de toi un petit garcon heureux, voilà mon unique projet à venir.
Sasha, je t'en prie, ne prends rien personnellement. Des pensées tristes, il y en aura d'autres tu sais, il faudra simplement les regarder passer, comme les nuages dans le ciel. Nous leur donnerons des formes d'animaux et d'etoiles avant d'aller gouter tous les deux.
Je te sens assez intuitif pour comprendre que ce qui me boulverse, ce n'est pas toi, mais ce tourbillon qui nous lie peu à peu et qui nous entraine vers une aventure inconnue qui me fait parfois peur et me donne le tournis.
Pardonnes moi mon amour.
Ta maman
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